Du bilan de compétences à la reprise d’études

Une nouvelle page dans sa carrière

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Au cours d’une carrière professionnelle, les envies et les projets peuvent évoluer. Une opportunité se présente mais parfois, nous n’avons pas toutes les cartes en main pour la saisir. Le bilan de compétences est alors la porte d’entrée vers une nouvelle voie dans son parcours professionnel. Ce fut le cas pour Magali Motreff, éducatrice spécialisée en passe de devenir formatrice grâce au master SIFA (Stratégie et Ingénierie en Formation d’Adultes) .

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Une opportunité de carrière

Magali, mère de deux enfants, a débuté sa formation à Askoria, entre 1995 et 1998 pour devenir éducatrice spécialisée. Elle a travaillé dans la région de Combourg pendant 15 ans dans une maison d’enfants à caractère social, plus communément appelé un foyer pour adolescents entre 14 et 18 ans, voire 21 ans (du fait d'une mesure jeune majeur qui l'autorise sous conditions). Elle a ensuite travaillé pendant 9 ans en milieu ouvert, où les enfants ne sont plus placés mais restent à domicile. Il s’agit alors de travailler avec la famille autour des risques et des éléments de dangers potentiels.

A la fin de l’année 2020, une opportunité se présente. On propose à Magali un poste à temps partiel à Askoria en tant que formatrice. « J’y exerçais depuis une dizaine d’années, pour des interventions ponctuelles auprès des éducateurs spécialisés en formation et des éducateurs techniques. Je suis venue faire un dépannage sur un atelier chez les moniteurs éducateurs car des formatrices étaient parties suite au Covid. On m’a proposé un poste en CDD à 60%, et de fil en aiguille, ce poste est passé en CDD à 80% ». Ce temps partiel a été l’occasion pour Magali de commencer un master SIFA.

Le bilan de compétences comme impulsion

Cette reprise d’études a été déclenchée par un bilan de compétences. Durant ce bilan, la question de la reprise d’études s’est posée pour devenir formatrice. « J’avais envie de reprendre mes études car je suis allée un peu vite dans mon parcours. Je suis passée directement du bac à l’école d’éducateur spécialisé alors que j’avais en tête de faire des études de psychologie ». Ce petit manque est toujours resté dans un coin de la tête de Magali. De plus, éducateur et formateur sont deux métiers très différents. « Il m’arrivait d’aller en réunion et d’être confrontée à un jargon que je ne connaissais pas, BtoB, BtoC ». Magali avait envie de mieux comprendre son nouveau milieu professionnel. Enfin, pour obtenir un CDI à Askoria, un master est requis. « Tout se conjuguait pour m’amener à la reprise d’études ».

Le choix de l’université de Rennes 2 s’est fait sur plusieurs critères. « Politiquement, mes parents sont tous les deux fonctionnaires. Être rattachée à Rennes 2 me parlait un peu ». De plus, Magali a eu le retour d’expérience de collègues éducateurs ayant fait des bilans de compétences dans des organismes privés. Ils avaient passé beaucoup de temps faire des tests sur des ordinateurs avec peu de face à face. Magali souhaitait un bilan complet avec un contact humain plus important. Avant d’engager un bilan de compétences, un premier rendez-vous permet d’échanger sur le déroulement du processus. « Le contact est bien passé, il y a un vrai accompagnement. Si besoin, on peut se revoir à 6 mois d’écart, un an d’écart. Ça me paraissait sérieux ».

En alternance chez son propre employeur

Une fois la reprise d’études actée et engagée dans le master SIFA, Magali est redevenue étudiante. Elle reste salariée de son entreprise et elle suit les cours sur ses temps de vacances. L’avantage premier est un avantage financier. Son salaire n’a pas bougé et est plus intéressant qu’un salaire d’apprenti. « Par rapport à mes collègues de promo, je n’ai pas la charge mentale de me dire qu’est ce que je fais après cet été. Et puis, contrairement à mes collègues qui sont en alternance sur deux ans, je ne monte pas sur ma charge de travail. J’ai mon poste et j’ai même eu la chance d’avoir été entendue sur ma charge de travail. Ma situation est presque plus confortable ».

Cependant, reprendre ses études tout en travaillant reste un défi. « J’ai l’inconvénient d’utiliser tous mes congés pour aller à la fac, donc je ne peux pas prendre de vacances ». Il faut garder le rythme. La vie sociale se ralentie très fortement. « C’est un peu comme si j’étais toujours confinée ! ».

Reprendre ses études, une préparation de fond

Reprendre ses études tout en étant en situation d’emploi requiert une grande organisation. « Il faut avoir le temps de faire les travaux qui seront à faire, au-delà de l’assiduité en cours. On a par exemple des dossiers collectifs, cela veut dire forcément des visio le soir ou le week-end, ou sur des périodes de vacances scolaires. Il faut se préparer à jongler entre plusieurs commandes en même temps. Il faut une organisation de travail qui permet de vivre sans trop de surcharge ».

 

Un grand merci à Magali pour son témoignage !

Toutes les informations sur le bilan de compétences sont à retrouver ici.